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Comment automatiser votre prévision de trésorerie pour un pilotage financier plus fiable

29 avril 2025 | Dématérialisation, Secteur privé

Comment automatiser votre prévision de trésorerie pour un pilotage financier plus fiable

« Pas de cash, pas de business », un dicton qui n’a peut-être jamais sonné aussi juste qu’en ce moment. La Banque de France a recensé plus de 65 000 défaillances d’entreprises en 2024, un record sur les quinze dernières années, et la plupart des économistes soulignent que la moitié de ces faillites trouvent leur origine dans une tension de liquidité. Parallèlement, selon Bpifrance, 34 % des dirigeants de TPE‑PME jugeaient leur trésorerie « difficile » au 1ᵉʳ trimestre 2025.
Problème, tant qu’on pilote le cash à coups d’onglets « Cash_v12_bis », la moindre dérive de délai client peut faire vaciller la trésorerie. Passer à une prévision automatisée, continue et collaborative pourrait donc être une condition de survie.

Pourquoi automatiser la prévision de trésorerie ?

Avant de détailler les gains, rappelons qu’une prévision automatisée transforme un reflet statique en instrument de pilotage en temps réel.

Alors de quoi parle-t-on ?

  • Fiabilité accrue : Moins de copier‑coller, donc moins d’erreurs humaines ; adieu les « #REF! » qui sapent la crédibilité devant le board.
  • Réactivité immédiate : Un scénario « retards clients + 10 jours » se génère en deux clics, pas en deux jours.
  • Vision 360° : Ventes, achats, paie, fiscalité, dettes et placements convergent dans un même modèle.
  • Dialogue business : Le cash n’est plus l’affaire exclusive du DAF, direction commerciale et opérations prennent part au plan d’action.

La maturité d’une entreprise se lit notamment au temps nécessaire pour produire un nouveau forecast… au‑delà de 30 minutes, vous pouvez commencer à vous poser des questions.

Les fondations d’une prévision de trésorerie automatisée

L’innovation passe par la technique, mais aussi par les processus. Avant l’outil, il y a la méthode. Sans socle robuste, l’automatisation ne servira qu’à accélérer les approximations.

1. Collecte de données centralisée

ERP, facturation, paie, CRM, chaque flux doit remonter sans ressaisie. APIs ou connecteurs planifiés de nuit sont de vrais game-changers.

2. Modèle clair et documenté

Délais contractuels, calendrier de TVA, saisonnalité métier : on distingue les flux certains (salaires, loyers) des flux probables (encaissements clients) et l’on trace chaque hypothèse.

3. Scénarios multiples par défaut

Optimiste, prudent, stress‑test « retards + 30 jours », l’idée ici est de se préparer du mieux possible aux crises.

4. Dashboards temps réel

Chaque matin, le DAF doit pouvoir ouvrir un tableau de bord clair et efficace, affichant position nette, headroom, dérive versus budget, etc.

Les outils pour automatiser la prévision de trésorerie

Excel rend encore service sous un certain seuil de complexité. Mais dès qu’il y a plusieurs entités, devises ou financements, il peut se transformer en bombe à retardement.

C’est généralement le bon moment de se tourner vers :

  • Solutions EPM intégrées : module trésorerie couplé au budget, aux ventes et à la masse salariale.
  • Outils dédiés de cash management : suivi quotidien des positions bancaires + prévision glissante à 13 semaines.
  • Connecteurs BI : Power BI, Qlik… utiles pour la restitution, mais dépendants d’une source solide en amont.

Le critère clé ? Une connexion native à l’ERP et à la compta.

Cegid avance par exemple que la digitalisation du processus peut réduire de 30 % le temps consacré à la collecte de données. D’autres acteurs comme Kyriba ou Agicap insistent sur la synchronisation bancaire en temps réel et l’application d’algorithmes de prédiction clients.

Focus sur Opteva, une alternative française hyper intuitive et rapide à déployer

Parmi les nombreuses solutions sur le marché, Opteva se présente comme une plateforme EPM tout‑en‑un (budget, costing, reporting et trésorerie) pensée pour être opérationnelle en quelques semaines, sans développement lourd.

L’éditeur nantais se démarque notamment par la simplicité de prise en main de son outil.

Les principaux atouts d’Opteva :

  • Centralisation des flux grâce à des connecteurs prêts à l’emploi.
  • Scénarios illimités : un clic pour tester un décalage CAPEX ou une hausse de taux.
  • Intégration Excel / Power BI : on garde ses réflexes, le système sécurise droits et formules.
  • Déploiement court en 2 à 3 mois pour couvrir trésorerie, budget et reporting.

Il est ainsi tout à fait possible pour une DAF multi‑filiales de passer de dix classeurs mensuels à un seul modèle partagé en moins d’un trimestre, et de produire son forecast hebdomadaire en 15 minutes. Imparable.

6 étapes pour automatiser efficacement sa prévision de trésorerie

Bien sûr, au-delà du choix de l’outil, il faut réusir à structurer le projet. Voici un exemple de marche à suivre (éprouvée) que je recommande :

  1. Cartographier les flux : Où résident ventes, paie, emprunts ? Qui en est propriétaire ? On dresse le schéma, données et responsables compris.
  2. Modéliser les règles : délais clients, saisonnalité, pourcentage historique de retard…chaque hypothèse est paramétrée, datée, documentée.
  3. Tester sur un jeu réel : un POC de deux semaines suffit à vérifier la cohérence des données et la clarté des restitutions.
  4. Définir un workflow d’ajustement : Qui modifie ? Qui valide ? Quelles alertes en cas de dépassement du plancher cash ? On fixe la gouvernance avant la mise en production.
  5. Instaurer le “cash Friday” : une « weekly cash call » de 30 minutes pour passer en revue dérives et actions correctrices (relance clients, arbitrage CAPEX, négociation fournisseurs…). Cette discipline permet d’anticiper les décisions financières.
  6. Mesurer et itérer : taux de justesse par horizon, écart maximum, délai moyen de production : ces indicateurs nourrissent les ajustements de paramétrage et de process.

J’ai par exemple pu constater, chez un client, qu’une simple revue hebdomadaire avait réduit de près de 20 % l’écart moyen prévision/réel après trois mois.

La trésorerie, de l’instinct à la data

Pour l’entreprise, mettre en place un pilotage de trésorerie plus agile permettra une meilleure anticipation des besoins de financement. Sans automatisation, la prévision de trésorerie c’est du Madame Irma. Alors qu’avec un outil connecté et un modèle robuste, elle devient visible, réactive et partagée. Une entreprise gagne en sérénité dès lors que le DAF peut répondre sereinement : « Nous savons de combien nous disposerons demain, dans quinze jours, et dans trois mois ».

Automatiser la prévision de trésorerie, c’est offrir à votre organisation une vraie tranquillité et libérer enfin la finance de la corvée du tableur pour la remettre au cœur de la stratégie.

Alors, prêts à troquer vos onglets « Cash_v12_bis » contre une vision unifiée ? Une chose est sûre : votre trésorerie, elle, n’attendra pas.